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Témoignage : Thomas est malvoyant et s’occupe de son jardin

La vie quotidienne, quand on est malvoyant, c’est un challenge. Il faut faire appel à tous ses autres sens pour conserver un quotidien confortable et agréable. Nous avons donc suivi Thomas, que ses amis surnomment affectueusement Tom, qui a décidé, il y a de nombreuses années, de vivre « comme tout le monde » et d’avoir un jardin et un potager.

Imaginer ce que l’on veut pour l’obtenir

« Mon handicap ne m’a jamais arrêté. J’ai pratiqué la course à pied et d’autres sports avec un guide et maintenant, j’ai décidé de faire pousser des choses. L’idée d’avoir un beau jardin me trotte dans la tête depuis longtemps. Là, je suis prêt. » dit Thomas, 35 ans, malvoyant depuis l’âge de 12 ans à la suite d’une maladie.

Thomas a donc pris le temps d’imaginer comment devaient être son jardin et son petit potager. Il a dressé la liste des légumes, des fruits et des fleurs qu’il avait envie de faire pousser. Il a la chance d’avoir un lopin de terre cultivable derrière sa petite maison. Pour le moment, il y a uniquement de la pelouse. Mais cela est sur le point de changer.

Commencer un projet de jardin pas à pas

Un jardin, c’est une question d’organisation et de timing. C’est la nature qui offre les possibilités. Thomas a donc commencé par rassembler des graines et des plants. Même si l’année 2020 n’a pas été des plus coopératives au niveau des rencontres humaines. Les trocs-plantes si prisés des jardiniers amateurs ont été successivement annulés pour des raisons sanitaires. Il fallait une alternative : la solution se trouvait sur internet. Les boutiques qui vendaient des graines de fruits et légumes ont largement communiqué sur leurs stocks. À côté de cela, des jardiniers proposaient également, par le biais des réseaux sociaux, des échanges de graines contre une simple enveloppe timbrée. C’est ainsi que Thomas a pu constituer progressivement sa propre grainothèque.

Une de ses amies voyantes, Caroline, lui a fourni un peu de matériel et des bons plans pour trouver ce qui manquait. C’est en mars dernier que Tom a commencé ses semis. Grâce à son stylo lecteur, il peut ranger ses paquets de graines soigneusement étiquetés et les classer par date de semis à réaliser, dans des boîtes. Tout est prêt et il est temps de faire passer le rêve dans le monde réel.

  • Les premiers travaux au jardin

    Pour commencer, Thomas a choisi de confier la préparation de la terre à un jardinier. Il s’est donc chargé de retourner la terre courant février puis d’ajouter un amendement (fumier de cheval) afin d’enrichir la terre et d’apporter tous les nutriments nécessaires aux plantes pour pousser et donner des fruits et des légumes.

    Avec l’aide de Caroline, Thomas a réalisé un plan du jardin avec les différentes zones de plantation. Grâce à ce plan, le jardinier a pu également réaliser les délimitations de chaque zone en installant des planches de bois. Tandis que la terre va pouvoir se reposer et développer la vie du sol, c’est au jardin de commencer le travail, autrement dit, c’est à Thomas de réaliser les premiers semis.

    Il a donc commencé par planter les premières graines courant mars, en se servant des objets connectés. En respectant le calendrier des semis, Thomas programme ses plantations.

    « S’occuper de semis de plantes, c’est comme s’occuper d’un bébé qui grandit. On l’arrose, on le met à la lumière, à la chaleur, on lui apporte ce dont il a besoin pour qu’il passe de l’état de graine à celui de plant, puis de plantes. C’est magique. »

    En effet, de nombreux objets connectés et des objets spécialement conçus pour les malvoyants sont disponibles en boutique pour aider et faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap visuel. On trouve notamment des capteurs d’humidité ou de température pour les plantes. Ainsi, elles ne manquent pas d’eau puisque Thomas est informé depuis son smartphone par notification du niveau d’humidité des semis et la température dans la pièce. On trouve également des lunettes loupes, pour observer plus facilement la pousse des semis. La technologie se met au service des malvoyants.

    Plus tard, en mai, lorsque les semis ont atteint la maturité suffisante pour aller en pleine terre, c’est Caroline qui guide Thomas dans les plantations de son jardin. Les fleurs commencent à s’ouvrir, profitant de la rosée.

    « Construire un potager et accompagner des plantes dans leur vie de la graine jusqu’au légume cuisiné et dans notre assiette. C’est une expérience exceptionnelle que je conseille à toutes celles et ceux qui ont la possibilité d’avoir un jardin. Je distingue quelques couleurs et c’est merveilleux d’assister à l’explosion des couleurs au petit matin, dans le jardin. »

     

    Prenez soin de vous et de votre jardin.

 

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