La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) représente l’une des principales causes de baisse de vision chez les personnes âgées, marquant profondément la vie des malvoyants.
Cette maladie oculaire, se manifeste sous deux formes principales : la DMLA sèche et la DMLA humide. Elle affecte la macula, partie centrale de la rétine, et altère la vision centrale nécessaire à des activités telles que la lecture, la conduite, et la reconnaissance des visages.
Alors que la DMLA sèche est la plus commune et évolue lentement, la DMLA humide, moins fréquente, peut entraîner une perte de vision rapide et sévère. Comprendre les différences entre ces deux formes, ainsi que les options de soins disponibles, est essentiel pour les personnes atteintes et leurs proches.
Dans cet article, Mieux Voir vous éclaire sur les spécificités de la DMLA sèche et humide, et vous offre un aperçu des dernières avancées en matière de diagnostic, de traitement, et de gestion de la maladie, dans le but d’améliorer la qualité de vie des personnes malvoyantes.
Qu’est-ce la DMLA ?
La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) est une maladie oculaire progressive qui affecte principalement la macula, une petite zone de la rétine responsable de la vision centrale et détaillée. Cette condition est l’une des causes principales de basse de vision et de la cécité chez les personnes âgées de 50 ans et plus.
La DMLA se manifeste sous deux formes : la forme sèche, qui est caractérisée par l’amincissement de la macula et l‘accumulation de drusen (petits dépôts jaunes), et la forme humide, qui survient lorsque de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux se développent sous la rétine et fuient des fluides ou du sang, endommageant ainsi la macula.
L’importance d’un diagnostic précoce de la DMLA
Comprendre la DMLA est essentiel pour les personnes malvoyantes, car un diagnostic et une intervention précoces peuvent ralentir la progression de la DMLA et, dans certains cas, améliorer la vision. La sensibilisation aux signes avant-coureurs, tels que la distorsion des lignes droites, la difficulté à ajuster sa vision à des niveaux de lumière faibles, et la diminution de la clarté de la vision centrale, est importante pour une détection précoce.
Pour les personnes atteintes de DMLA, connaître les options de traitement et les stratégies d’adaptation peut significativement améliorer leur qualité de vie, en minimisant l’impact de la basse vision sur leurs activités quotidiennes.
DMLA Sèche vs DMLA Humide
La DMLA se présente donc sous deux formes principales, chacune ayant un impact significatif sur la vision et nécessitant une approche différente en termes de gestion et de traitement.
La DMLA sèche
La forme sèche de la DMLA est la plus courante, représentant environ 90% des cas. Elle se caractérise par l’accumulation de drusen, de petits dépôts lipidiques, sous la rétine, entraînant un amincissement et une détérioration graduelle de la macula. Les symptômes de la DMLA sèche incluent une diminution progressive de la vision centrale, des difficultés à lire ou à reconnaître les visages, et une nécessité accrue de lumière pour voir clairement. Bien que l’évolution de la DMLA sèche soit généralement lente, elle peut significativement affecter la qualité de vie en limitant les activités quotidiennes et en augmentant le risque de basse vision.
La DMLA humide
La DMLA humide, bien que moins fréquente, est plus grave et peut conduire à une perte de vision rapide et sévère. Elle se développe lorsque de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux se forment sous la macula, fuyant du liquide ou du sang, ce qui endommage cette zone cruciale de la rétine.
Les symptômes peuvent inclure une vision floue, des taches sombres au centre du champ visuel, et une distorsion des lignes droites. Le traitement de la DMLA humide est plus urgent et peut impliquer des injections intraoculaires, qui visent à réduire la croissance des vaisseaux sanguins anormaux et à limiter les fuites.
Quelle est la différence entre la DMLA sèche et DMLA humide ?
La différence entre la DMLA sèche et humide est fondamentale pour établir le bon cours de traitement. Alors que la DMLA sèche peut souvent être gérée avec des modifications du mode de vie et des suppléments nutritionnels pour ralentir sa progression, la DMLA humide nécessite une intervention médicale rapide pour préserver la vision. Dans les deux cas, le soutien et les ressources pour les malvoyants restent des composantes essentielles de la gestion de la maladie.
Comment diagnostique-t-on une DMLA ?
Le dépistage précoce de la DMLA est crucial pour minimiser l’impact de cette maladie oculaire sur la vision et améliorer les perspectives de gestion pour les personnes malvoyantes. Identifier la DMLA à ses stades initiaux permet d’adopter des stratégies de traitement et de prévention qui peuvent ralentir sa progression et, dans certains cas, préserver la vision restante.
Les méthodes de diagnostic pour la DMLA comprennent un examen complet de la vue, qui peut inclure l’utilisation de l’angiographie à la fluorescéine et de la tomographie par cohérence optique (OCT). Ces techniques permettent de visualiser la structure de la rétine et la présence éventuelle de drusen ou de néovascularisation sous-rétinienne, caractéristiques respectives des formes sèche et humide de la DMLA. Un test d’acuité visuelle et un examen du fond d’œil sont également essentiels pour évaluer l’état de la macula et détecter les signes précoces de la maladie.
La sensibilisation à l’importance du dépistage précoce est fondamentale, surtout chez les individus de plus de 50 ans, qui présentent un risque accru de développer la DMLA. Les personnes ayant des antécédents familiaux de cette condition ou d’autres facteurs de risque, tels que le tabagisme, doivent être particulièrement vigilantes et subir des examens oculaires réguliers. La détection précoce est la clé pour permettre aux personnes malvoyantes de bénéficier des avancées dans le traitement de la DMLA et de maintenir une qualité de vie optimale.
Comment stopper l’évolution de la DMLA ?
La gestion de la DMLA vise principalement à ralentir la progression de la maladie, à maintenir la vision restante et à améliorer la qualité de vie des personnes affectées. Bien qu’il n’existe pas de remède définitif pour la DMLA, des stratégies de traitement et de prise en charge peuvent aider à contrôler ses symptômes et à limiter son impact.
Traitements et prises en charge de la DMLA
Pour la forme sèche de la DMLA, qui est la plus courante, les options de traitement se concentrent sur la modification du mode de vie et la prise de compléments alimentaires. Les études ont montré que certaines vitamines et minéraux, tels que les vitamines C et E, le zinc, et la lutéine, peuvent ralentir la progression de la maladie chez les personnes présentant une DMLA à un stade intermédiaire ou avancé. Les patients sont également encouragés à adopter une alimentation riche en légumes à feuilles vertes, à arrêter de fumer et à protéger leurs yeux de la lumière UV et bleue.
La forme humide de la DMLA nécessite une intervention plus importante. Les traitements actuels incluent principalement les injections intraoculaires de médicaments anti-VEGF, qui réduisent la croissance des nouveaux vaisseaux sanguins sous la rétine et diminuent la perméabilité vasculaire pour prévenir les fuites. Les thérapies laser et la photodynamique sont d’autres options, bien que moins couramment utilisées. Ces traitements peuvent stabiliser ou améliorer la vision dans de nombreux cas.
Pour les personnes vivant avec la DMLA, le soutien aux malvoyants, y compris l’utilisation d‘aides visuelles et l’accès à des services de réadaptation visuelle, est essentiel pour maximiser l’indépendance et la qualité de vie. La recherche continue d’explorer de nouvelles thérapies, y compris les approches génétiques et les traitements régénératifs, offrant l’espoir d’options de traitement plus efficaces à l’avenir.
Conseils pour les personnes malvoyantes
Vivre avec une basse vision peut présenter des défis quotidiens, mais adopter des stratégies et utiliser des outils adaptés peut grandement améliorer la qualité de vie des personnes malvoyantes. Voici quelques conseils pratiques pour aider les malvoyants au quotidien :
Maximiser l’éclairage : Un bon éclairage est essentiel pour les personnes avec une basse vision. Utilisez des lampes adaptées à la basse vision dirigées pour éclairer spécifiquement les zones de travail et préférez les ampoules à lumière blanche ou à spectre complet pour une meilleure visibilité.
Utiliser des aides visuelles : De nombreux outils et technologies sont disponibles pour aider les personnes malvoyantes. Les loupes, les livres audio, les logiciels de reconnaissance vocale, et les applications d’agrandissement de texte peuvent faciliter la lecture et les tâches quotidiennes.
Marquage et organisation : Marquer les objets couramment utilisés avec des étiquettes tactiles ou en gros caractères peut aider à les identifier plus facilement. Organiser de manière cohérente les espaces de vie et de travail permet également de retrouver les objets plus aisément.
Sécurité à domicile : Pour prévenir les chutes et les accidents, sécurisez votre domicile en éliminant les obstacles, en utilisant des tapis antidérapants, et en installant des barres d’appui dans les zones à risque comme la salle de bain.
Se connecter : Participer à des groupes de soutien et des programmes éducatifs peut offrir des ressources précieuses et un sentiment de communauté. Ces espaces permettent de partager des expériences, des conseils et de recevoir du soutien émotionnel.
Pour plus de conseils, nous vous invitons à lire notre article de blog dédié aux conseils pour aider une personne malvoyante au quotidien.
La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) présente des défis, mais la détection précoce et les avancées en traitement offrent des voies d’espoir. Les personnes touchées par la DMLA sèche ou humide peuvent maintenir une qualité de vie grâce à l’adoption de stratégies d’adaptation et l’utilisation d’aides visuelles.
Le soutien des professionnels de la santé et des communautés dédiées joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des malvoyants. En s’informant et en restant proactifs, il est possible de vivre pleinement, malgré les défis visuels !